Antony Damien

1858 - 1943
Peintre
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Galerie Divet Rennes

Autodidacte, Antony Damien est un ami d'Alfred Sisley et de Jean- François- François Raffaelli qu'il considère comme ses maîtres. Sensible aux changements de lumière et de phénomènes météorologiques, il peint de nombreux paysages de Paris et des environs, mais aussi en provinces 

 

Il expose au Salon des artistes français  de 1890 Vieux hêtres et Forêt de Fontainebleau, et au Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1921 Maison à travers les arbres et en 1922 Neige.

À la différence de son ami Sisley qui finit sa vie dans la misère, Antony Damien ne fut jamais dans le besoin.

Antony Damien épouse Julie Gano lors d'un premier mariage, dont le peintre Antoine Guillemet  est témoin. Il épouse en secondes noces Marie Pironnet ,  élève de Vincent d'Indy  et professeur de chant à la Schola Cantorum , en 1919.

Il est le demi-frère du dramaturge Eugène Damien  (1846-1902) et l'oncle de Gustave Damien, comédien et directeur de tournées théâtrales.

Sa mère Louise Alphonsine Hubert épouse en 1885 Jacques Alexandre Robert Dumesnil, Notaire, le fils d'Alexandre-Pierre-François Robert-Dumenil , notaire également et amateur d'estampe et historien de l'art  français, connu pour son ouvrage Le peintre-graveur français ou Catalogue raisonné des estampes gravées par les peintres et les dessinateurs de l'École française (1938), qui se veut une suite du Peintre-graveur d'Adam von Bartsch , mais concernant les graveurs français.

Antony Damien est un chercheur, son œuvre est inégale mais sincère. Son âge n’arrêtera pas son évolution. Sa palette en vieillissant prendra des tons plus assourdis.

En 1939, une congestion va affecter sa vision des couleurs. Il recommencera à peindre néanmoins, retrouvant parfois, malgré la grisaille des échos de la guerre, un semblant de bonne humeur. Quelques semaines avant sa mort, cherchant encore à se renouveler, il ébauchait une dernière toile.

 

" Antony Damien est un original , un pur indépendant qui redoutait les éloges, la critique et les marchands, un homme de caractère- et chacun sait que les hommes de caractère l'ont en général mauvais". 

Destinée peu commune que celle de cette oeuvre qui pendant les soixante années de sa création, écrit son biographe Jacques Saisset en 1947, est passée silencieusement mais sans défaillance, du chevalet qui la vit naître aux murs des demeures bourgeoises".

Damien ne figure dans aucun musée, seule la Mairie de Fontainbleau conserve La Celle -sur-Seine, un des paysages dispersés aux enchères dans cette ville le 8 août 1943. Gai et rabelaisien, bruyant, athlétique, levé à 5 heures chaque matin pour se rendre sur le motif, il prenait plaisir à décourager ses amateurs éventuels ("Ma peinture vous plait, qu'est ce que vous voulez que ça me foute?"). Un attitude qui peut expliquer l'oubli dans lequel sont tombées ces oeuvres toutes de lumières et de reflets, de gris fins très légèrement colorés soutenus par un dessin tout ensemble ferme et estompé des peintures qui ont la transparence et la vibration du pastel :"la nature est blonde disait-il, il faut la peindre avec des tons distingués: 

 

Un paysage doit être enveloppé, faire rêver". 

 

Il atténuait l'éclat des couleurs par des préparations absorbantes au blanc de Meudon qui " font passer l'huile de l'autre côté de la toile".

Se destinant d'abord à la carrière dramatique, il compose ensuite quelques affiches de gare et va peindre en simple amateur, en compagnie de Sisley et de Raffaëli qu'il atoujours considérés comme ses maîtres; il fréquente aussi Le Sidaner dont il subit passagèrement l'influence.

 

Vers 1892, il découvre Chateurenard et yrevient souvent travailler pendnat plus de trente ans. 

En 1899 , il se fix à la Celle-sur-Seine puis dix ans plus tard à Moret, louant , à Fontainbleau l'appartement où il finira ses jours .

 

Outre les paysages du Loiret et de la Normandie, il laisse des vues de villes, d'Avignon par exemple et de Paris, où se lisent différentes variations sur ses coins de prédilection , la Bastille, le Boulevard Raspail et la Place Saint-André-des-Arts. 

Damien eut aussi la période Watteau : des fêtes Galantes dans des parcs aux ombrages vaporeux. Il ne participe que trois fois au Salon de Paris, en 1890, 1921 et 1922."

œuvres de l'artiste

Galerie Divet Rennes