Mathurin Méheut

1882 - 1958
Peintre Céramiste Graveur
Mathurin Méheut
Galerie Divet Rennes

Né en 1882 à Lamballe (Côtes-d'Armor). Mort le 22 février

1958. xx° siècle. Français.

Peintre de genre, animaux, paysages, peintre à la

couaobe aguarelies, peintre de tec etap series

et de vitraux, céramiste, graveur, dessinateur, illustra-teur, décorateur.

Il fut élève de l'École des Beaux-Arts de Rennes. Il a obtenu à l'École des Beaux-Arts la bourse de voyage dite du « Tour du monde », qui lui permit de peindre à Hawaï et au Japon. Il était également peintre du Ministère de la Marine. Pendant la guerre de 1914-1918, il fut combattant et dessinateur (ses Croquis de Guerre furent édités).

On a vu des expositions générales de son œuvre au Pavillon de Marsan en 1913 et 1921, à San Francisco en 1923, à la galerie Charpentier en 1931, de nouveau à Paris en 1956, galerie Bern-heim. Il était officier de la Légion d'honneur.

Il s'est spécialisé dans la représentation de la vie laborieuse, de la flore et de la faune de Bretagne. Il a publié plusieurs ouvrages avec planches : l'Encyclopédie artistique et documentaire de la Plante (6 tomes) ; l'Étude de la Mer (2 tomes) et l'Étude de la Forêt (2 tomes).

On lui doit aussi des céramiques, des cartons de mosaïques et de vitraux, par exemple pour la poissonnerie L'Huîtrière à Lille. Il a décoré plusieurs paquebots et pétroliers. Il a exécuté des décorations murales : Exposition des arts décoratifs de 1925, Paris; immeuble Heinz à Pittsburgh en 1930; Exposition coloniale de

1931; Exposition internationale de 1937 ; Institut de géologie de Rennes en 1946; la tapisserie La Mer à la préfecture de Saint-Brieuc, etc.

Selon Denise Delouche, Mathurin Méheut est un homme ambitieux et talentueux, du médium le plus grand comme une grande tapisserie jusq'au petit croquis, il représente trois thématiques qui lui tiennent à cœur, sa passion pour la nature, son approche ethnographique du monde et son rapport à la Bretagne.  

Si Méheut milite pour la reconnaissance de la culture bretonne, son action et sa vision diffèrent cependant nettement de celles des mouvements d'artistes régionaux des années vingt et des peintres du XIXe siècle. Derniere ces croquis au graphisme vigoureux et ces gouaches aux couleurs chatoyantes se dégagent la quintessence de la Bretagne et la culture d'une population trop souvent considérée pour ses mœurs «étranges». La critique ne s'y est d'ailleurs pas trompée. L'Illustration, Art et Décoration, L'Art et les Artistes et bien d'autres saluent dès 1921 la qualité mais surtout la véracité et l'authenticité de ses œuvres. Certes, Méheut valorise comme ses prédécesseurs la vie ingrate des pêcheurs, dessine les veuves enveloppées dans leur cape aux pardons, représente les mendiants, témoigne de la rudesse de l'existence des habitants des îles de Sein ou d'Ouessant, mais il le fait sans misérabilisme ni sensiblerie. On retrouve l'image brute rien que l'image sans commentaire, Méheut nous livre des scènes bretonnes saisies à la hâte à l'aide de techniques dites rapides bien adaptées aux rythmes et aux mouvements de ses modèles. 

 

œuvres de l'artiste

Galerie Divet Rennes