Emile Simon

1890 - 1976
Peintre
Photo non disponible
Galerie Divet Rennes

Le père d'Émile Simon est ouvrier typogra^phe , sa mère couturière. Il est d’abord élève à l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes , puis obtient une bourse d’études qui lui permet d'entrer dans l’atelier de Fernand Cormon  à l'Ecole des beaux arts de Paris. Il obtient le prix de Rome en 1912 et accepte que Cormon envoie à sa place un concurrent plus âgé qui n’aura plus d’autre occasion de faire le voyage à Rome. Deux ans plus tard, la Première Guerre Mondiale  éclate et l’empêche de partir à Rome à son tour.

 

Émile Simon gagne sa vie en dessinant pour des joailliers parisiens. En 1913, il part au Caire où il trouve une place de professeur. Ce séjour lui inspirera par la suite quelques tableaux peints de mémoire comme La Porteuse d'eau du Caire en 1925.

Après sa mobilisation pendant la Première Guerre mondiale, il tombe gravement malade de la grippe Espagnole  en 1917, et est rapatrié à l’hôpital de Rennes. Il guérit, puis trouve en 1922 un emploi de professeur à l’Ecole des Beaux Arts de Nantes dirigée par Emmanuel Fougerat. Il prend pour sujet des paysages urbains nantais comme Le Port de Nantes ou Rue de la Miséricorde, où il habite.

Vers 1930, Émile Simon est victime d’un accident de moto sur la route de Rennes où il perd l'œil gauche, mais caché si bien son infirmité que personne ne s'en aperçoit. Il épouse une jeune modèle qui meurt trois ans plus tard. Il rencontre alors son élève MAdeleine Fié-Fieux qui l’aide à acheter une maison à Nantes pour lui et sa mère.

Il puise son inspiration dans les paysages bretons et les habitants de cette région dans leurs activités traditionnelles et quotidiennes.

À la veille de la Seconde Guerre Mondiale , Émile Simon vit à Nantes, mais peint en Cornouaille : La Vue de LocronanFier BigoudenL’Entrée de Messe à Pont CroixLe Calvaire de Saint EviLes Vieilles Coques de CamaretSur le Départ

La guerre qui menace lui inspire L’Alsace Meurtrie, tableau qui reçoit en 1970 la médaille d’honneur du Salon des Artistes Français.

En 1943, il s’installe au manoir de Squividan à Clohars -Fouesnant (Finistère) avec l'artiste-peintre  Madeleine Fié-Fieux et son mari. Après la guerre, il doit retourner à Nantes comme directeur de l’École des Beaux-Arts. Il n’y reste qu’un an, et en 1947 s’installe définitivement au Squividan.

Dans ce coin de verdure et de tranquillité, il va continuer l’essentiel de son œuvre. Il parcourt inlassablement les routes de Bretagne , cherchant le paysage, la scène de vie rustique, les ports, les vieilles rues, les personnages typiques.

Il peint Vitré, Josselin, Vannes, Tréguier, Dinan , Quimper ces villes anciennes qui l’ont charmé. Il fixe les paysages du Finistère avec Guisseny, Porspoder, Camaret, Douarnenez, Pont-Croix, Audierne et Penmarch'. Il peint l’intérieur des terres avec Rumengol, Lannédern, , La chapelle Saint-Côme près de Chateaulin Il est séduit aussi par Auray et ses environs, Saint-Goustan, Saint-Avoye, Plescop .

Il peint aussi des scènes de genre comme Le Fier BigoudenLe Repos des MusiciensLe MaireLe Joueur de DamesLe Retour des Champs et brosse le Portrait de Madeleine Fié-Fieux.

À l’abri des soucis financiers grâce à ses amis Fié-Fieux, Émile Simon ne vend pas ses tableaux, tous restés au Squividan.

En 1970, il est victime d’une attaque d’hémiplégie qui l'oblige à peindre de la main gauche.

Il meurt au manoir de Squividan, entouré de Madeleine Fié-Fieux, qui fut son assistante et assura la conservation et la promotion de son œuvre.

œuvres de l'artiste

Galerie Divet Rennes